La Collaboration peut contribuer à élargir l’Espace Civique en Afrique de l’Ouest

La Collaboration peut contribuer à élargir l’Espace Civique en Afrique de l’Ouest

Le nouveau rapport de recherche de l’Institut de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (WACSI) et du Fund for Global Human Rights offre un aperçu complet du manque préoccupant de collaboration entre les militants et les mouvements sociaux en Afrique de l’Ouest – et fait quelques suggestions réalistes sur la façon dont les promoteurs de la justice sociale peuvent collaborer, coordonner et s’unir autour d’objectifs communs.

Selon CIVICUS, une organisation qui documente l’état de l’espace civique dans le monde, les libertés civiques sont de plus en plus ignorées en Afrique de l’Ouest. Parmi les 16 pays d’Afrique de l’Ouest, seul le Cap-Vert est considéré comme “ouvert”. Le Ghana est le deuxième pays le plus performant de la région, classé comme “restreint”. Douze pays sont classés “obstrués”, et l’espace civique du Nigeria et de la Mauritanie est considéré comme “réprimé”, ce qui empêche les citoyens d’exprimer leurs droits civiques en toute sécurité.

La détérioration croissante de l’espace civique dans la région a provoqué un tollé de plus en plus important de la part des citoyens, des militants, des mouvements sociaux et des organisations de la société civile (OSC) qui promeuvent la justice sociale dans leurs circonscriptions.

Mais malgré leur nombre croissant et leur influence en Afrique de l’Ouest, la collaboration entre les militants, les mouvements sociaux et les OSC reste rare, ce qui affaiblit la possibilité de demander des comptes aux auteurs d’injustices (le plus souvent le gouvernement) et de réaliser des changements durables grâce à des campagnes de justice sociale réussies.

Dans “Collaboration pour un activisme social efficace en Afrique de l’Ouest : Expériences, facteurs favorables et défis”, WACSI et le Fund for Global Human Rights expliquent pourquoi la mesure dans laquelle les militants, les mouvements sociaux et les OSC collaborent pour promouvoir la justice sociale est assez minime. Les obstacles à une collaboration sans faille sont les différences idéologiques et les objectifs incompatibles, la méfiance entre les partenaires, la différence de style de leadership, les normes bureaucratiques des OSC et le manque de responsabilité perçu.

Toutefois, le rapport constate qu’un intérêt commun, tel que la promotion de la justice sociale, et la nécessité d’une voix unifiée parmi les diverses parties prenantes sont les facteurs clés qui peuvent inspiré la collaboration entre ces groupes divergents.

Si les militants pour la justice sociale, les mouvements sociaux et les OSC doivent combattre collectivement les auteurs d’injustices sociales dans la société, une collaboration sera nécessaire. L’établissement de partenariats solides, la conception de stratégies et de tactiques novatrices, l’apprentissage mutuel, le renforcement de la confiance mutuelle par la transparence et la responsabilité (en particulier de la part des OSC) et la documentation de leurs expériences sont autant de stratégies qui permettront de créer d’importants partenariats transnationaux.

Comme les menaces à la liberté civique persistent dans toute l’Afrique de l’Ouest, il est impératif que les acteurs de cet espace redéfinissent leurs stratégies en tirant parti des facteurs favorables à la collaboration et en relevant les défis qui l’entravent.

Accedez au rapport ici: bit.ly/activismesocialwa

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