L’institut de La Société Civile d’Afrique de L’ouest (WACSI) Habilite la Société Civile d’Afrique de L’Ouest Francophone sur les Questions Liées à LBC /TF

L’institut de La Société Civile d’Afrique de L’ouest (WACSI) Habilite la Société Civile d’Afrique de L’Ouest Francophone sur les Questions Liées à LBC /TF

Du 20 au 22 août 2019, WACSI en collaboration avec le Centre International pour le droit des organisations à but non lucratif a organisé un atelier sur le thème de la Lutte Contre le Blanchiment d’Argent et le Financement du Terrorisme en Afrique occidentale pour Renforcer la capacité de la société civile à lutter contre l’impact négatif sur l’espace civique. L’atelier qui s’est tenu à Abidjan, Côte d’Ivoire, a vu la participation de 35 participants de 8 pays francophones ; Guinée Conakry, Togo, Mali, Niger, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin et 2 pays lusophones ; Cap Vert, Guinée Bissau. Étaient également présents le GIABA, une institution de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) chargée de faciliter l’adoption et la mise en œuvre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest, l’Unité de renseignement financier en Côte d’Ivoire (CENTIF-CI) et l’ancien directeur du Centre de renseignement financier au Ghana.

Les discussions de l’atelier ont révélé, entre autres, ce qui suit ;

– Faible niveau de connaissance des acteurs de la société civile sur la réglementation en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Les participants ont particulièrement souligné la nécessité d’accroître les possibilités de renforcement des capacités afin de se doter de connaissances essentielles sur la question pour éviter d’être victimes du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.

  • Utilisation des règlements du GAFI pour restreindre les opérations des OSC : Les participants ont donné des exemples de la façon dont les lois et les politiques mises en œuvre par leur gouvernement minent les activités de la société civile. Par exemple, en Côte  d’Ivoire, il a été révélé que la société civile était tenue de signaler la réception d’un financement supérieur à 500 000 fcfa.
  • Absence d’autorégulation : les organisations de la société civile présentes à l’atelier ont reconnu le manque d’autorégulation du secteur de la société civile dans leur pays. Il a été également révélé que les lois régissant la société civile dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Bénin étaient anciennes. En Côte d’Ivoire, la loi est en cours de révision.
  • GIABA – Engagement de la société civile : les participants ont indiqué que le GIABA devrait restructurer son engagement avec ce secteur. Ils ont cependant noté la nécessité d’un dialogue et d’un engagement accrus entre le GIABA, la CENTIF et la société civile pour démystifier les terminologies du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Ils ont également recommandé que le GIABA mette en place un système d’alerte au niveau national pour tenir les organisations de la société civile informées de l’évolution de la dynamique du problème.
  • Manque d’opportunités de renforcement des capacités en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme : Les participants ont conseillé au GIABA de s’associer à une organisation régionale comme WACSI pour concevoir une formation pouvant être dispensée à diverses organisations de la société civile en Afrique occidentale, en particulier au niveau national.

Omolara Balogun, responsable de l’unité chargée de l’influence des politiques et plaidoyer, a souligné que l’intérêt de WACSI pour la question était de veiller à ce que la société civile soit bien informée de ses droits, de la recommandation 8 du GAFI et d’acquérir les connaissances requises et la capacité de se protéger afin de ne pas être utilisées comme sources de revenus. Blanchiment et financement du terrorisme. Elle a également noté et partagé des stratégies efficaces pour lutter contre les abus du secteur des OSC par des terroristes.

Yona Wajala et Hassan Abdille du centre d’experts de l’ICNL (centre international pour le droit des organisations à but non lucratif) en Afrique de l’Est étaient présents pour expliquer en détail les stratégies que les organisations de la société civile peuvent adopter pour éviter les abus commis par des blanchisseurs d’argent et des groupes terroristes. Ils ont également partagé avec les participants la boîte à outils de l’ICNL qui permet aux acteurs de la société civile de collaborer avec le gouvernement sur la question tout en protégeant l’espace civique.

Les acteurs de la société civile ayant assisté à l’atelier ont convenu de la nécessité de la souveraineté de la société civile. Dans cette optique, ils ont souligné la nécessité d’une autorégulation avec des normes éthiques et un code de conduite qui régiront les activités des acteurs de la région.

En conclusion, l’atelier a contribué à sensibiliser les acteurs de la société civile au GAFI. Le Groupe d’action financière (GAFI), est une organisation intergouvernementale créée en 1989 à l’initiative du G7 pour élaborer des politiques de lutte contre le blanchiment d’argent. . En 2001, son mandat s’est élargi au financement du terrorisme.

Pour plus d’informations sur le GAFI et la LBC / FT concernant les organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest, contactez policyadvocacy@wacsi.org

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