Réflexions sur Covid-19 II: Un Petit Acte de Charité peut faire un Grand Bien
Que peut-on faire concrètement en ces moments de crise COVID-19 auxquels le monde entier est confronté ?
Pour tenter de trouver une réponse, nous avons dû nous concentrer sur notre pays le Cameroun et surtout sur les plus vulnérables de la société. Nous avons découvert qu’il y avait beaucoup de choses qui pouvaient être faites concrètement, mais, en même temps, nous devions être réalistes.
Pendant cette période, le gouvernement du Cameroun avait déjà dicté que personne ne sort de la maison, et dans un lieu public, sans porter de masque. Et s’il en est autrement, des sanctions seront infligées à ceux qui enfreignent les règles.
Compte tenu de la situation socio-économique actuelle de notre pays, il est très évident qu’une bonne partie de la population ne peut pas se permettre d’acheter un masque de protection.
Cela nous a permis de mieux comprendre la gravité de l’impact de la pandémie sur les Camerounais, en particulier sur les personnes défavorisées. Cela nous a fait prendre conscience de l’ampleur de la crise et de la nécessité d’y répondre de manière puissante et unie.
Des idées de ne laisser personne à la traîne dans des moments comme ceux-ci et des idées de fraternité universelle sont nécessaires. C’est le moment où personne ne doit être dans le besoin. Nous avons également eu le sentiment que nous n’étions pas des ambassadeurs pour nous-mêmes mais pour les plus vulnérables de la société. Nous nous sommes donc réunis avec les entrepreneurs de l’Économie de communion et le centre d’incubation EoC-INN Cameroun, qui sont également membres du Mouvement des Focolari, et avons décidé de produire 5000 masques pour les distribuer à nos frères et sœurs qui en ont besoin.
Afin de nous assurer que nous atteignons les populations vulnérables, nous avons ciblé les orphelinats, les centres de santé dans les régions éloignées afin que les patients qui arrivent dans ces centres puissent également en bénéficier. Nous avons visité et distribué au Centre de santé social pilote d’Odzon, au Centre de Santé intègre de Ngoya et à l’Orphelinat Zamengoe de la Case.
La joie exprimée par les bénéficiaires nous a donné la réponse à ce pour quoi nous travaillons continuellement. L’aspect le plus important n’était pas les masques que nous avons fait pour la distribution, mais le plus important, c’était la cohésion sociale créée avec les acteurs impliqués dans tout le processus. Cela ne s’est pas arrêté à ce niveau. Elle nous a appris la nécessité de promouvoir continuellement la fraternité universelle et de témoigner que Dieu est amour.
L’acte pouvait être un petit geste, en fait, une obole, mais nous avons ressenti la satisfaction de vivre l’évangile. La crise de la COVID-19 pourrait être à son apogée dans notre pays en ce moment mais nous sommes plein d’espoir et aussi très prudents en prenant toutes les mesures préventives mais une chose reste claire dans notre esprit : “AUCUN VIRUS NE PEUT nous empêcher d’aimer parce que nous avons l’ANTI-VIRUS QUI EST AMOUR”.
About the author
Nji Mabihnji Mabih is a Cameroonian and a member of the Focolare Movement in Cameroon. A Christian association that is championing the cause of local giving in deprived neighbourhoods in Cameroon’s capital city, Yaounde.